Avec un look tout droit sorti du jeu de baston « Street Fighter« , la berlinoise JOPLYN utilise son talent pour faire des « Perfect » en live. Artiste complète, la productrice délivre une musique électronique hybride d’une telle originalité qu’elle est la seule à détenir les partitions. Ce n’est pas pour rien que son slogan préféré est : « Music is what feelings sound like« .
p style= »font-size: 12px !important; »>Image mise en avant : © Ali Kanaan
Indépendante sur toute la ligne, JOPLYN signe ses releases sur sa propre empreinte Non Of The Above aka N.O.T.A. Berlin. Reconnue par ses paires, JOPLYN est en pleine ascension en cette année et l’équipe de WODJ MAG de l’inviter pour une interview exclusive.
Toi
WODJ MAG : Salut JOPLYN, comment vas-tu ?
JOPLYN : Heya ! Je vais bien, comment vas-tu ? Merci beaucoup de me recevoir !
C’est un plaisir ! Est-ce que tu pourrais te présenter pour celles et ceux qui te découvrent ?
Bien sûr ! Je suis JOPLYN. Chanteuse/compositrice/productrice de Berlin faisant de la musique électronique.
Quel est ton style ?
J’aime vraiment utiliser le mot très controversé « Post-Genre » pour décrire ma musique. Travailler sans restriction et combiner de nouvelles choses. Mais le genre Beatport dans lequel tu me trouveras est « Melodic House et Techno ». Des rythmes électroniques lourds, des éléments ethniques, des chœurs/chants et des voix fragiles sont quelques-uns des ingrédients qui me caractérisent dans une chanson.
Quand as-tu commencé à faire de la musique ?
Cela dépend de ce que vous voulez dire. J’ai commencé à écrire des poèmes à l’âge de 5 ans. Je les ai traduits en chansons au piano vers 7 ans probablement. J’ai commencé à produire quelques années plus tard. « Professionnellement » (quoi que cela veuille dire), je fais de la musique et je publie des chansons depuis 3 ans maintenant.
Peux-tu expliquer votre nom d’artiste ?
Beaucoup de gens me demandent si Janis Joplin est la raison pour laquelle je me suis appelée JOPLYN. Le nom lui rend effectivement hommage. Je suis toujours très inspirée par les femmes fortes dans la musique qui ont fait tomber les barrières et redéfini les stéréotypes. De plus, le nom ressemble à mon vrai nom et j’ai toujours pensé que JOPLYN sonnait bien.
Si tu pouvais te définir par un track, lequel serait-il ?
Un des miens ? Cela dépend vraiment du jour. Comme tous les autres artistes, je suis toujours le plus excité par ce que je viens de faire. Et puis ça change quand je fais quelque chose de nouveau et ça devient mon nouveau bébé. Mais un titre auquel je reviens toujours et qui m’a beaucoup façonné musicalement est le « bon vieux » Nôze Remix de « Crazy » d’Ornette.
L’artiste
D’où viens-tu, et où vis-tu maintenant ?
Je suis née et j’ai grandi à Berlin et je ne l’ai jamais quitté.
Donc 100% Berlinoise. Tu es aussi une artiste complète car tu es un chanteuse, compositrice, productrice… Comment se passe une journée dans ta vie ?
Chaque jour est différent. Le week-end, je voyage et je fais des concerts. Pendant la semaine, je suis dans le studio en train de faire de la musique (mon endroit préféré pour être sûr), devant mon ordinateur portable en train d’éditer des vidéos, de répondre à des emails (ou des interviews ;), à des séances de photos ou à des essayages de photos (ce que je fais aujourd’hui), à des cours d’arts martiaux avec des amis, à lire, à voir les gens que j’aime,… La liste est longue.
Tu pourrais nous parler de ton studio. Comment l’as-tu configuré ?
Je travaille beaucoup dans la boîte, donc mon équipement physique est super minimal. J’ai un clavier Arturia Keystep pour jouer du midi et je fais tourner Ableton sur mon ordinateur. Pour la production vocale, j’utilise le Roland VT4 pour ajouter des effets de forme et de hauteur de voix. En ce qui concerne les plug-ins : Du côté des synthés, il s’agit principalement des synthés Arturia – le Minimoog classique pour les basses et le Prophet pour les pads, etc. Parfois, j’utilise aussi le Diva pour les sons lead, mais je travaille beaucoup avec des échantillons audio et des sons que je crée à partir de mes voix… Par exemple, des petites boucles vocales que je pitch, puis que je mets en boucle, auxquelles j’ajoute des effets et un filtre sidechain pour les faire bouger avec le groove. J’utilise KICK2 et BigKick pour le kick. Ce sont les suspects habituels.
D’ou te viens l’inspiration pour produire ?
Attention, une réponse très standard est attendue : Partout ! Mais surtout dans les conversations, les autres musiques et les lieux ! Les endroits sont importants. Je suis allé à Ibiza en janvier/février pour faire mon deuxième album et le fait d’être dans ce nouvel environnement, avec de nouvelles personnes, une nouvelle culture et même une langue différente, a été une source d’inspiration essentielle. Je donne à mes albums le nom d’endroits qui sont importants pour moi. Le premier était la rue dans laquelle j’ai grandi à Berlin (Pappelallee), le second sera le nom de l’endroit à Ibiza où j’ai vécu pendant la réalisation de l’album.
Comment vois-tu le monde avec tes yeux d’artistes ?
Je vois le monde « réel » comme un tas de stimuli externes qui se tissent dans « mon » monde, qui résident à l’intérieur de moi. La perception est une chose tellement amusante. Deux personnes peuvent faire l’expérience de la même réalité mais en avoir une compréhension complètement différente. Parfois, j’ai peur de mon propre cerveau, car je sais qu’il contrôle au moins 50 % de ce qui est réel pour moi, et rien de tout cela n’est basé sur des « faits » concrets.
Comment voulez-vous changer cela avec la musique ?
Pour moi, la musique est une passerelle qui permet de se perdre et d’échapper à l’interprétation que le cerveau fait du monde extérieur, ou de la modifier. Elle détient un tel pouvoir parce que tout est si malléable et qu’en fin de compte, toute votre expérience de la vie se passe en interne.
Quels artistes et producteurs prennent place dans votre art ?
Ils sont vraiment trop nombreux pour être tous cités ici. Mais je vais vous laisser avec ces cinq Power-Women qui ont fait de moi ce que je suis : Sade, Björk, Kate bush, Aaliyah, Robyn !
Qu’aimerais-tu concrétiser avec eux ?
Toute forme de collaboration, que ce soit musicalement, visuellement ou une simple conversation, bouleverserait complètement mon univers. Ce serait comme un retour aux sources, d’une certaine manière. Je pense que la question du « quoi » est dépassée par le « si ».
Peux-tu nous parler de tes prochains projets ?
Mon prochain grand projet est l’album que j’ai fait à Ibiza ! Je suis tellement, tellement, tellement, tellement excitée que le monde entier l’entende. En ce moment, je travaille sur l’expérience visuelle de l’album (qui est inévitablement liée à l’expérience sonore, bien sûr), ce qui est tellement libérateur et beau. Tout cela sera publié à la fin de l’été. Je ne pourrais pas être plus fier.
Plus sur toi
Quel est l’endroit du monde où tu aimerais te produire ?
Chaque fois que je suis à New York, je me sens différente de tout autre endroit dans le monde. L’énergie de la ville a toujours eu un effet stimulant et super inspirant sur moi. Au point que je danse dans les rues et que tout est possible. C’est vraiment un endroit spécial. C’est la ville, après Berlin, que j’aimerais appeler chez moi un jour.
Ton top 5 des meilleurs tracks du moment ?
01. DJ Koze – Drone me up, Flashy feat. Sophia Kennedy (&ME Remix) [Pampa Records]
02. Digitalism – Picnic [Diynamic]
03. WhoMadeWho – Silence & Secrets (Black Coffee Remix) [Embassy One]
04. Fred again…, Romy, HAAi – Lights Out [Get The Sound]
05. Sade – Cherish The Day
Quel est ton plus grand rêve, et comment comptes-tu le réaliser ?
Mon « rêve » est de continuer à faire ce que je fais et de le développer. Faire et partager ma musique avec des gens merveilleux et créer des souvenirs et des moments magiques grâce à elle, surtout sur scène. C’est aussi d’inspirer et de donner aux autres, en particulier aux femmes, les moyens de réaliser leur rêve.
