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Maya Jane Coles : Talentueuse et énigmatique productrice électro

Maya Jane Coles est une DJ et productrice d’électro anglo-japonaise basée à Londres. Elle est une artiste double face, car sous son vrai nom elle produit de la deep house et sous le pseudonyme Nocturnal Sunshine de la dubstep. En 2012, elle fonde son propre label I/AM/ME ou elle produit tous ses EPs et albums. À ce jour, Maya Jane Coles est une artiste qui connaît une carrière fulgurante tant par son talent que ses nombreuses sorties acclamées par les critiques.

Productrice hors-paire, Maya Jane Coles ne cesse de faire parler d’elle tant par sa musique que son côté énigmatique, c’est-à-dire qu’elle est l’une des rares artistes à gérer ses productions du début jusqu’à la fin. Nous pouvons lire dans la biographie de Coles sur Resident Advisor : « C’est elle qui écrit, produit, machine, arrange, mixe puis s’occupe du mastering de tous les éléments de la piste; parfois doublé et, dans la plupart des cas, elle conçoit et illustre les pochettes des ses albums. »

Délivrant une musique deep-house originale, personnelle et mentale, Maya Jane Coles a su capter un public toujours plus enthousiaste et réceptif à son style et ses productions. Maya Jane Coles s’est imposée comme une référence musicale. Son style unique et sa personnalité atypique font de Maya Jane Coles une artiste à part entière. Elle fait son effet en apportant avec elle une véritable touche d’originalité et de mystère à chaque fois qu’elle se produit en live ou lors d’une nouvelle sortie.

Maya Jane Coles : son histoire et ses débuts dans la musique

Maya Jane Coles est née en 1988 à Londres. Elle a des racines japonaises par sa mère Luriko et a hérité de la fibre artistique par son père Michael Coles, qui est graphiste et fondateur de Malicious Damage en 1977, un label connu pour avoir signé le groupe Killing Joke. Ce dernier a illustré la majorité des pochettes d’albums du groupe.
Au début la jeune Maya est attirée par une mixité de genres et de styles musicaux dont la dub, le punk, ou le jazz et la musique classique qu’elle écoute à la maison. Maya Jane Coles a commencé à apprendre à jouer quelques instruments en autodidacte et commencé à produire par la suite. La production semble l’étape la plus cohérente et naturelle pour la jeune artiste.

À l’adolescence, Maya Jane Coles se passionne pour la musique électronique et commence à apprendre à utiliser le logiciel Cubase. La productrice s’exprime en prenant en main chacune des étapes du processus de production de ses morceaux, du début à la fin. Elle produit des morceaux de hip-hop à 15 ans puis, à 16 ans elle oriente ses projets vers des sons électroniques et dub. En 2008, alors âgée de 18 ans, elle sort ses premiers EPs sur le label underground londonien Dogmatik records : Low Key et Sick Panda.

Écouter « Sick Panda » de Maya Jane Coles sorti sur Dogmatik records en 2008 :

La carrière de Maya Jane Coles : DJ, productrice et fondatrice de I/AM/ME

Maya Jane Coles se lance dès sa majorité dans la production et se fait remarquer par le label Dogmatik en 2008, sur elquel elle sort ses premiers EPs Low Key EP et Sick Panda. En 2009, sortent 2 EPs :  Monochrome sur Dogmatik Records, qui est un succès dès sa sortie, et The Dazed chez 1trax, label londonien spécialisé dans la House et la Deep house. Le style musical de la productrice est déjà marqué par une certaine originalité : les phrases de ses morceaux sont lentes dans un genre down-tempo et les influences dub sont largement présentes. Le mélange sonore est subtil.

Écouter « Monochrome » de Maya Jane Coles, sorti sur Dogmatik Records en 2009 :

2010 est une année très fructueuse pour la productrice londonienne, car elle honore pas moins de 6 sorties et son track « No Sympathy » est remixé par Francesco Bonora sur Elite Records. Son EP What They Say sur Real Tone Records qui propose un véritable travail de style dans sa globalité. Notamment avec le titre du même nom qui mixe des riffs d’orgues descendants à ceux d’une voix subtilement posée. Un morceau conçu comme un véritable hymne, et un succès pour Maya Jane Coles. Suit l’EP Humming Bird sur Hypercolour, dont le morceau phare est le titre « No Body Else ».

Écouter « What They Say » de Maya Jane Coles, sorti sur Real Tone Records en 2010 :





Viennent s’ajouter, cette même année, les EPs Cool Down et Full Swing sur Dogmatik records et le maxi Get Away sur 1Trax. Toutefois l’événement qui marque 2010 est la parution de son premier LP éponyme qui offre 9 morceaux originaux sortis sur l’emblématique label londonien de House 1trax. Maya Jane Coles y compile quelques titres phares de son quatrième EP The Dazed sorti l’année précédente, dont « Dazed ».

Écouter le titre « Dazed » de Maya Jane Coles, 5ème morceau de son album éponyme, sorti sur 1trax en 2011 :

En 2011, Maya Jane Coles est invitée par Pete Tong à réaliser son propre Essential Mix sur BBC One. Elle continue toujours de produire, et de nombreux EPs remplissent les bacs cette même année, dont Don’t Put Me In Your Box paru chez Hypercolour, Beat Faster sur Mobilee Records, l’EP Focus Now sorti su 20:20Vision, ou le Maxi Why paru sur Polydor. Ce dernier, cosigné avec l’artiste anglaise Alpines, sort du registre que l’on connaît à Maya Jane Coles. Puis The Remixes de Maya Jane Coles sort sur le label de Frank Roger Real Tone Records, où le morceaux phares de la productrice « What they say » et « Don’t Tell » sont remixés.

Écouter « The High Life » de Maya Jane Coles, extrait de l’EP Focus Now, sorti sur 20:20Vision en 2011 :

En 2012, Maya Jane Coles fonde son label I/AM/ME et sort Easier To Hide, le premier EP de son label. Elle sort deux tracks avec Alex Jones Untitled et Juxtaposes, et un remix par Huxley de son titre « Dazed » sort chez 1Trax. 2013 est marquée par la sortie de son album Comfort paru sur son propre label I/AM/ME. Un véritable tournant qui affirme le talent de l’artiste du haut de ses 25 ans. Dans les 12 titres que compte l’album, les styles s’entremêlent et apportent des compositions musicales originales, de la house à la techno en passant par le Dub. L’album ne fait pas exception car Maya Jane Coles est aux commandes de tout le processus de production. Des apparitions sont à relever sur le titre « Burning Bright », troisième morceaux de l’album Comfort, la voix de Kim Ann Foxman est présente. Puis, sur le titre intitulé « Everything », septième morceau de son album, Karin Park fait une apparition.

Écouter « Everything » de Maya Jane Coles, septième titre de l’album Comfort sorti sur I/AM/ME en 2013 :





Avec cette sortie, sa notoriété s’envole. Cette année là, la productrice britannique fait la une des magazines spécialisés dans les musiques électroniques en Europe, dont MixMag pour le Royaume-Uni, pour le magazine français Trax ou encore Groove pour l’Allemagne et aussi aux Etat-Unis pour Village Voice. En 2014 suivront 3 sorties, dont un EP intitulé From The Dark sur le label d’Anja Schneider Mobilee records, un Maxi nommé Watcher (remixes) sur le label londonien Dogmatik Records puis la sortie du Maxi Premonition pour le label du mythique club underground Fabric London. Un vinyl pressé en seulement 300 exemplaires que Maya Jane Coles partage avec le producteur italien Paride Saraceni ou apparaît son track « Dissolute ». Et cette même année, la DJ londonienne signe le mix Fabric 75.

Écouter le morceau « Premonition » de Maya Jane Coles, sorti sur le label Fabric London en 2014 :

En 2015, Maya Jane Coles évolue dans un registre différent. Elle reprend le pseudo Nocturnal Sunshine qu’elle avait utilisé 5 ans auparavant, en 2010, en signant un EP nommé « Can’t Hide The Way I Feel » paru sur le label allemand LMD SkunkWorks, pour produire du dubstep sur son propre label I/AM/ME.

Écouter « Can’t Hide The Way I Feel » de Nocturnal Sunshine, sorti sur LMD SkunkWorks en 2010 :

Sur I/AM/ME, la productrice Nocturnal Sunshine sort un EP qu’elle intitule Take Me There et produit un album éponyme de 12 pistes. Les morceaux sont dub, dark et puissants. Reposant sur le rythme des 140 Bpm du dubstep, chaque titre de l’album résonne comme une véritable mise à niveau de sa créativité. L’artiste maîtrise parfaitement les codes du dubstep en faisant ronronner les lignes de basses propres à ce style de musique. Cela s’observe notamment dans dans les lignes de synthé de « Footsteps » qui est le sixième morceau de l’album, puis dans le dixième morceau nommé « Intergalactic », où la ligne de basse gronde tout au long de la piste.

Comme son album Comfort, des artistes sont invités sur certains morceaux, dont Chelou qui pose sa voix sur « Believe », le deuxième morceau de l’album, ou Catnapp qui prête la sienne pour le septième titre de l’album « Down By The River ». Sur les autres pistes, les voix sont assurées par Maya Jane Coles,  comme par exemple dans le morceau « It’s Alright », 3ème titre du LP ou « Drive » qui est la cinquième piste.

Écouter « Drive« , le cinquième titre de l’album éponyme de Nocturnal Sunshine, paru sur I/AM/ME en 2015 :





Deux ans plus tard, en 2017 Maya Jane Coles continue sa lancée et sort deux nouveaux EPs dont Won’t Let You Down et Weak Rexmixes Vol.2 sur son label I/AM/ME, un Maxi chez True Music, ainsi que son deuxième album d’artiste intitulé Take Flight sous son vrai nom en 2017. Ce double-album compte 24 nouveaux titres qui viennent s’ajouter à la discographie déjà impressionnante de la productrice. Ce projet séduit les critiques et le public, qui y voient une véritable invitation au voyage. La première partie est profonde et sensuelle. Elle nous plonge dans une atmosphère dont seule l’artiste connaît le secret. Cela se sent dès le premier track de l’album intitulée « Weak », où le rythme lent et la voix de Maya Jane Coles se collent parfaitement sur la ligne de basse. Le deuxième morceau, « Bo & Wing » se coordonne parfaitement avec le morceau précédent. Puis viennent respectivement dans l’ordre « Old Jam », « Take Vol » et « Darkside » accompagnée de la voix réverbérée de Chelou qui offre un genre résolument Trip-Hop. Le sixième morceau, « Lucky Charm », revient dans les tons deep-house que l’on connaît à Maya Jane Coles. On retrouve la voix de la productrice sur le septième morceau « Black Out », qui apporte une part de profondeur assidue dans ce morceau. Ensuite se retrouvent l’influence trip-hop incomparable de Maya Jane Coles dans les tracks suivants :  le huitième track « Unholy », le neuvième et le dixième track « A Chemical Affair » et « Misty Morning », accompagné de la voix de Wendy Rae Fowler, qui nous plonge dans un univers doux et suave. La onzième piste de l’album, « Take Flight Keep Me Warm » accompagnée par la voix de Gasp, nous scotche avec une ligne de basse efficace des plus efficaces. Le douzième track « Let You Down » reste dans les tons.

Dans la deuxième partie de l’album, l’univers se métamorphose quelque peu pour pousser dans une accélération des rythmes. « Won’t Let You Down », le treizième morceau, commence à donner le ton. Les 3 pistes suivantes, « On My Way », « Go On, and Make It Through » ainsi que « Cherry Bomb » continuent dans cette dynamique. « Chasing Sunshine » le dix-septième morceau, redescend avec une musique plus lente. Puis les tracks de 18 à 23 – « Golden Days », « Werk », « Passing Me By », « Trails », « Stay » et « Pulse » – nous plongent à nouveau dans les profondeurs de la House de Maya Jane Coles. Enfin « Starlight », dernier morceau de Take Flight, nous relance dans l’esprit de la première partie de l’album, un genre trip-hop doux et mélancolique : de quoi conclure sur un morceau riche en émotion.

Écouter l’album Take Flight de Maya Jane Coles, sorti sur I/AM/ME en 2017 :

Maya Jane Coles : Quelques faits réels sur sa vie

Maya Jane Coles compte de nombreux soutiens de DJs, comme Richie Hawtin, Jamie Jones, Diplo, Miss Kittin, Mike Skinner, Anja Schneider, Pete Tong et Carl Cox pour ne citer qu’eux. La DJ est présente sur les réseaux sociaux et communique beaucoup sur ses gigs et les prochaines dates internationales qu’elle va donner. De plus, Maya Jane Coles poste ses dernières productions sur les plateformes de streamings comme YouTube. Cette présence soutenue sur les plateformes lui vaut des métriques impressionnantes ! Les chiffres du nombres d’écoutes et de vues et de followers sont vertigineux : Maya Jane Coles à atteint plus de 10 millions de vues sur Youtube, plus de 200 000 fans sur Facebook, plus de 40 000 abonnés sur Twitter, et plus de 110 000 abonnés Soundcloud, répartis dans plus de 206 pays. D’après son compte Instagram mayajanecolesofficial, la productrice montre entre deux concerts son goût pour l’art et la mode. Son look emo, neo-punk met en relief la personnalité de l’artiste. En plein DJ set ou montrant ses tatouages, Maya Jane Coles joue à merveille son image de marque. Elle aime prendre des selfies seule et accompagnée de ses amis. Son compte Instagram a plus de 88 400 followers.

Les DJs sets et productions de Maya Jane Coles

Découvrez ses plus beaux lives en tant que DJ et ses tracks les plus joués et entendus dans les clubs du monde entier.

Écouter le podcast pour Resident Advisor numéro 241 de Maya Jane Coles. Ce mix enregistré en 2016 fait état de la marque de fabrique de la DJ, qui y enchaîne les morceaux de deep house et de dub avec aisance.





La première apparition de Maya Jane Coles pour Boiler Room en 2013 comptabilise plus de 2 millions de vues sur YouTube et prouve le talent de la DJ, qui y propose une tracklist très recherchée.

Maya Jane Coles n’en est plus à sa première Boiler Room : elle remet le couvert pour un DJ set Boiler Room & Ballantine’s True Music en Afrique du Sud en 2016.

Et elle réitère l’expérience en Russie en 2017.




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Soundcloud Nocturnal Sunshine
Resident Advisor

Sources :
Copyright Photo Mise en avant : https://www.discogs.com/fr/artist/1169724-Maya-Jane-Coles
Bio : https://www.residentadvisor.net