Des Warehouses parisiens aux cabines des clubs tels que le Rex Club, TASSERY enchaîne les gigs avec son style bien à elle. De la Techno indus’ aux dark groovy, la DJ distille sa musique avec des tracks puissantes et bien lourdes que l’on aime à entendre. Signée chez DUSK et sortant un track en mai 2022. TASSERY est dans la boucle et enchaîne les fêtes. Lisez cet interview exclusive avec cette femme DJ faire briller les fêtes sous-terraines dans la capitale.
Image mise en avant : © Julien Thorn
Toi
WODJ MAG : Hello TASSERY, comment vas-tu
TASSERY : Hello, ça va très bien, un peu fatiguée, car ces derniers jours sont assez intenses, mais c’est de la bonne fatigue.
Peux-tu te présenter pour celles eux qui ne te connaissent pas encore ?
Je suis productrice et DJ de musique électronique basée à Paris et actuellement en agence chez DUSK.
Quel est ton style ?
Je dirai, techno, mental, dark groove, industrial techno. Je mélange des sonorités particulières, un peu tribal avec de l’indus’ bien mental, bien dark.
Tu es arrivée comment dans la techno ?
J’ai toujours aimé la musique. Quand j’étais petite, je naviguais beaucoup sur le net pour découvrir plusieurs styles de musique et un jour à l’âge de 13 ans, je suis tombée sur le style électronique, j’ai tout de suite adoré. Au vu de ma passion pour ce genre musical, ma maman m’a donc déposé dans un premier club techno à l’âge de 15 ans et demi/16 ans, j’avais été voir Nina Kravitz, un bon souvenir.
Pourquoi TASSERY ?
TASSERY c’est le nom de mon papa qui est décédé il y a bientôt 12 ans. J’ai voulu lui rendre hommage en portant son nom, j’espère qu’il est fier de moi.
Un track qui te définirait le plus ?
Assez compliqué d’y répondre, j’en donnerai plutôt deux afin de mieux me définir : DJ Rush avec le morceau « Truant » [Bitshift] et Blenk avec son le track « Vibration » [Enemy Records].
Où vas-tu chercher ton inspiration ?
Mon inspiration peut venir par des expériences, des bruits entendus, des sonorités, des livestream, d’enrichissement personnel. J’en apprends tous les jours et chaque chose me permet d’avancer et d’avoir de nouvelles idées.
Qu’est-ce que tu préfères dans le DJing ?
Ce que je préfère le plus c’est l’adrénaline, les objectifs que je me donne à chaque set, le challenge de toujours vouloir faire mieux, les rencontres, l’échange, le partage avec le public, l’amour qu’il s’en dégage et surtout la découverte et la persévérance.
Qui sont les artistes qui t’influencent ?
ArchivOne, Cleric, SPFDJ, Anastasia Kristensen, Somewhen, Matrixxman, Blawan…
© Yasmine Bennis
Ta vie à 100 à l’heure
Tu es active ces derniers mois, tu es même pro-active, tous les week-ends, tu t’enchaînes deux ou trois dates : comment ça se passe ?
Oui, c’est un peu fou, tout arrive vite et j’en suis tellement heureuse et reconnaissante. C’est intense, mais ce n’est que du bonheur.
J’introduis un bon rythme de vie, fais beaucoup de sport également pour avoir de la bonne énergie et être en pleine forme pour faire kiffer le public.
Début mai 2022, tu cosignais ton premier track, avec Sinus O, « the 29th Gate », via The Brvtalist, tu peux nous en dire plus sur ce track et nous présenter ton acolyte ?
Je suis très contente de ce premier track. Nous avons eu de très bons retours pour le moment donc c’est génial. Eric (Sinus O) c’est mon copain et nous avions l’envie de collaborer et de mélanger nos deux styles dans un track. Nos travaux et goûts musicaux se révèlent très connectés, nous avons même introduit nos voix. Ce fût de bons moments créatifs et d’expérimentations. Ainsi, nous avons composé ce track sur le logiciel Logic.
Tu mixes souvent et partout dans la capitale. Comment les fêtes à Paris évoluent selon toi ?
Paris a toujours été connu et défini par son côté Warehouse.
Auparavant, il y en avait pratiquement chaque week-end, mais malheureusement en ce moment la magie des warehouses devient de plus en plus compliqué puisqu’il devient difficile d’avoir des lieux, dû aux problématiques des fermetures administratives qui sont assez courantes aujourd’hui. En dehors de cela, Paris détient de très beaux clubs, comme le mythique REX Club où j’ai eu le change de jouer en mars au côté du fameux duo Pan Pot.
Est-ce que tu observes un changement dans les attitudes, les connexions entre les DJs et le public ?
Effectivement, il y a eu un grand changement par rapport à la musique « pré-covid » et « post-covid ». Notamment, un public ayant besoin de beaucoup plus d’énergie, d’agressivité. Nous pouvons le remarquer par le changement radical du tempo. Les gens ont soif de sons.
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C’est quoi tes prochains projets à venir ?
Je suis en train de travailler sur un remix summer hit qui sortira cet été puis également sur un EP perso pour la fin de l’année et d’autres surprises en prévision. J’ai plusieurs GIGS prochainement dans les mois à venir. J’espère pouvoir m’exporter bientôt en dehors de Paris et même à l’étranger.
Quel est lieux où tu rêverais de jouer dans ta life ?
Berghain, Bassiani, Unreal, Tresor, Reaktor, BlackWorks, Fuse… Ainsi que plusieurs festivals
Et si devait vivre avec qu’une seule track, laquelle choisirais-tu ?
Je pense que je préférais vivre sans track qu’avec une seule, ça serait trop frustrant vu le nombre que j’ai en tête… ahah
Quel est ton plus grand rêve et comment comptes-tu le réaliser ?
Mon plus grand rêve, c’est de vivre de ma passion, et de continuer de décrocher de belles expériences.
Merci TASSERY pour ton temps et tes réponses.