Deux mois après une frénétique rentrée rythmée par la sortie du titre « Jealous », Thérèse nous invite à ralentir avec elle et nous blottir dans son dernier single intime et intimiste « Mala Diva ». Cette chanson conte la maladie qui co-habite avec l’artiste depuis sa jeune enfance. Thérèse nous en parle davantage dans les 5 questions que nous lui avons posé à lire à la fin de l’article.
Image mise en avant : photographie extraite du clip « Jealous » © Thérèse
Une ballade enveloppante, installée sur un beat pop/R&B mélancolique épuré et de subtiles envolées orientales lumineuses, par le musicien Kengo Saito au sitar. Un titre co-composé et produit par Adam Carpels, co-realisé et mixé par Alexandre Zuliani et masterisé par Benjamin Joubert.
Streamer le single « Mala Diva » de Thérèse disponible sur toutes les plateformes
Ce morceau traite avec pudeur et lucidité du thème tabou de la maladie – sa maladie, longtemps gardée secrète – qu’elle a personnifiée en créant cette « Mala Diva » (« Mauvaise Diva »). Une façon de l’humaniser autant que de la mettre à distance, soulignant la complexe relation d’un individu à sa maladie. Choc, curiosité, peur, colère, effondrement, déni, apprivoisement, acceptation, et même, appréciation – signe et forme indéniable de guérison.
Par cette chanson très personnelle, Thérèse témoigne de son apprentissage universel. Elle sublime sa maladie pour en faire un message d’espoir, rappelant que c’est derrière nos plus grandes vulnérabilités que résident souvent nos plus belles ressources.
Loin du pathos, « Mala Diva » rappelle l’urgente nécessité de conscientiser le moment présent et de le remettre au cœur de nos choix de vie. Une invitation à se (re)centrer sur soi, à prendre le temps, du recul et pourquoi pas, un peu de hauteur dans cette période tourmentée.
5 questions à Thérèse
WODJ MAG: Salut Thérèse, comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ?
Thérèse: Ça va pas trop mal ! Ça dépend des jours et sur quel plan. Comme la plupart des êtres humains haha 😇
« Jealous », ton single est sorti en août dernier, une chanson « thérapeutique », tu es partie dans un nouvel axe artistique et notamment avec ton nouveau single qui sort prochainement ?
Je dirais plutôt que j’élargis et approfondis mon axe existant. « Jealous » prend un tournant plus « club » versus les titres qui figurent sur mon EP Rêvalité. Mais ça reste un mélange de pop, hip-hop et d’électro, co-composé produit par Adam Carpels, co-realisé et mixé par Alexandre Zuliani et masterisé par Benjamin Joubert. Le clip est toujours signé Charlie Montagut, avec un goût prononcé pour la mode et l’absurde. On y retrouve tout la mif et les ingrédients Thérèse avec un équilibre un peu différent.
« MALA DIVA » est ton nouveau morceau, sorti le 16 novembre 2022, accompagné d’un clip très personnel, peux-tu nous le présenter ?
Oui, il parle du rapport complexe que j’ai avec ma maladie héréditaire qui s’appelle la polykystose hépatorénale que j’avais eu jusque-là. C’est une ballade pop/r&b avec des envolées orientales de sitar jouées par Kengo Saito. « Mala Diva » est un personnage que j’ai créé pour à la fois mettre à distance et apprivoiser ma maladie. Ce personnage a d’ailleurs été mis en images dans le clip réalisé par Thomas Wood. On a tourné ça dans mon véritable appartement, d’où l’intimité réelle qui peut s’en dégager. On a voulu un clip sans artifice pour mettre en valeur le propos de cette chanson. J’espère qu’elle aidera d’autres personnes à se sentir moins seules dans l’épreuve de la maladie, quelle qu’elle soit.
En effet, c’est un titre introverti qui te touche au plus profond. Qu’as-tu voulu faire passer comme message ?
Il y a 2 messages principaux dans ce texte. Le premier c’est que parfois, nos plus grandes vulnérabilités cachent nos plus belles forces. Et le second est que l’important est de vivre au présent : « le temps, c’est celui qu’on prend, merci de me l’avoir dit ». Ça paraît banal dit comme ça… Mais je pense réellement que la confrontation à la mort donne une pulsion de vie immense. En tout cas, ça a été le cas pour moi et j’ai eu envie de la transmettre.
Que peut-on te souhaiter pour 2023 ?
De me remettre vite et sainement de l’opération, physiquement et psychologiquement, et de pouvoir sortir mon nouvel EP qui est déjà prêt, reprendre la scène au plus vite, remplir des Zéniths et aller sur Pluton… 🙂
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