Obsédée de techno modulaire et connaisseur de dark pop : le quatrième album studio de Julia Bondar, Bonding, ne ressemble à rien d’autre que vous entendrez cette année. Julia Bondar est une artiste de musique électronique, chanteuse et compositrice née en Ukraine et basée à Barcelone. Son parcours en tant que musicienne a commencé lorsqu’elle réalisait des démos pour les synthétiseurs modulaires Endorphin.es afin d’aider son partenaire, Andreas Zhukovsky, à promouvoir et à développer des modules fraîchement conçus pour sa marque Endorphine.es. Bondar est rapidement devenue cofondatrice de la marque et a transféré la société de Kiev à Barcelone, où son obsession pour la synthèse modulaire a véritablement pris racine.

Avant Bonding, Bondar a sorti trois albums, dont le dernier en date, Industrial Symphony LP de 2020, qui a démontré sa capacité innée à extraire des sons orchestraux d’un équipement synthétique. Mélange de rythmes techno et de pop sombre, il rendait hommage à l’idée que Bondar se faisait d’une symphonie industrielle moderne, employant les caractéristiques puissantes et uniques des machines analogiques tout en étant harmonieusement liées à l’atmosphère agréable, dansante et hypnotique des rythmes industriels : des thèmes qui sont explorés plus avant sur ce nouvel album.



À travers les neuf titres distincts et captivants de Bonding, Bondar mélange et joue avec les genres, de l’industriel à la techno, en passant par l’électro, la pop avant-gardiste, la dark wave et plus encore. Dansant et mélodique, souvent lunatique et sinistre, parfois euphorique et mélancolique, elle imprime une marque unique à chaque morceau qu’elle produit, donnant à l’album une ligne directrice traçable malgré ses myriades d’influences et de tons souvent disparates.

Le premier morceau de l’album, « Ruby Red », donne le ton de manière dynamique : une musique techno percutante qui cède la place à deux autres morceaux de techno industrielle, « Pleasure » & « Pain and pleasure » – des morceaux viscéraux, sans retenue, dans lesquels Bondar se lâche complètement avec sa programmation modulaire très énergique.

À partir de là, l’album dérive vers ce qui est peut-être son moment le plus introspectif, avec l’intro de « La neige et Ses Messes Noires ». Ce titre saisissant a été réalisé comme une lettre d’amour à l’électro française en collaboration avec Maman Küsters, un duo français formé par Gaël Loison et Cyril Pansal, Pansal écrivant les paroles sur la musique de Julia Bondar et Loison produisant. Cet amour de l’électro française sombre est encore exploré sur « Obey » : une tranche obsédante et mid-tempo d’electronica écrasante qui demande simplement votre attention.



Le morceau titre, « Bonding », offre un bref répit à l’intensité des morceaux précédents, offrant un espace pour bouger votre corps dans une danse tribale et hypnotique. « Antisocial » parle de l’étreinte de sa véritable personnalité, explorée par un motif de battements brisés et des lignes de synthétiseurs sinueuses qui vont et viennent entre des tambours écrasés et des pads éthérés, et la structure de battements brisés se poursuit sur le dernier morceau « In Flame » : une rédemption magnifique et expansive offrant à l’auditeur un espace de réflexion.

Une écoute captivante et séduisante du début à la fin, Bonding est un appel à la transformation émotionnelle, Bondar évoquant différents états et sentiments : du superficiel au plus profond de votre esprit. Cet album est conçu comme une conversation entre Bondar et son public à travers la musique et les noms des morceaux, un appel à la réflexion et à une approche consciente de l’écoute.

 
Tracklist de Bonding:
A1. Ruby red
A2. Pain and pleasure
A3. Flamboyant
A4. La Neige Et Ses Messes Noires (intro)
B1. La Neige Et Ses Messes Noires (feat. Maman Küsters)
B2. Obey
B3. Bonding
B4. Antisocial
B5. In Flame

Commander Bonding de Julian Bondar – sort le 20 octobre sur Endorphin.es Production

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